« Le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité à vaincre ce qui fait peur » -Nelson Mandela
En tant que rédacteurs de documents d’urbanisme et accompagnants de décideurs locaux nous sommes très souvent confrontés à un dilemme : des élus qui perçoivent et vivent les disfonctionnements générés par un modèle de développement trouvant aujourd’hui ses limites (raréfaction du foncier, fragilité de la ressource en eau, éloignement des fonctions, effets du dérèglement climatique,…) … mais quand il s’agit de définir réglementairement les conditions d’un avenir / d’un développement plus souhaitable (adaptation au changement climatique, îlots de fraîcheur, proximité, déplacements doux,…), on se heurte à des appréhensions / des réticences.
Et tout cela aboutit rarement à une relation projet / règle vertueuse ! Les espaces les plus « enviables » sont au mieux délaissés, sans que leur potentiel soit pleinement révélé, au pire contraints !
🤯 Mais comment proposer une alternative désirable si la banalisation de solutions périmées reste dominante et sans avoir la possibilité de mobiliser les outils stratégiques dont nous disposons ?? Sans parler du requestionnement des compétences de chaque strate territoriale qui sont souvent une solution à bien des maux dont souffrent nos espaces habités / pratiqués !
Comme le dit justement Julien MEYRIGNAC dans le dernier numéro de la Revue Urbanisme « si les solutions théoriques sont connues, la pratique reste à la peine ».
Une planification sans prospective globale (le projet faisant la règle) ne peut générer qu’un « futur a minima » donnant un cap aux territoires et ses usagers peu réjouissant, du moins très stigmatisant. Avec un impact réel sur les perspectives, l’enthousiasme mais aussi les votes à venir.
Les choix réalisés peuvent être compréhensibles et mettent en exergue toute la complexité d’être décideurs notamment dans un contexte de transition (différents intérêts en présence, pressions privées / électorales, requestionnements de systèmes économiques, incertitudes quant à l’avenir,…), mais ils ne permettent malheureusement pas d’enclencher une véritable mutation maîtrisée / organisée et non subie.
Si pour faire bouger les lignes la pédagogie et la sensibilisation sont essentielles, la structuration d’un projet, d’un cap stratégique relayé par un cadre réglementaire adapté et partagé peut également y contribuer.
► Le PLU et ses leviers réglementaires permettent aux collectivités de se donner les moyens d’arriver aux finalités recherchées collectivement… et qui, en étant plus près des aspirations de chacun (et non seulement de quelques propriétaires fonciers et autres électeurs ancestraux) sauront révéler un avenir désirable que tout un chacun saura utiliser à bon escient ! 😉
Il faut oser et… on n’est pas à l’abri que ça marche 😈